5 solutions pour financer sa croissance sans impacter son capital

Alexandre Smadja

En 2021, le marché digital de la French Tech a brillé avec une hausse moyenne de 23 % du chiffre d'affaires des start-ups, mais en 2023, cette dynamique s'essouffle. Les levées de fonds ont chuté de façon drastique, passant de 172 milliards de dollars au troisième trimestre 2021 à 81 milliards en 2022. Les PMEs numériques atteignent leurs limites en matière de prêts bancaires, menaçant leur croissance future. Face à cela, de nouvelles approches de financement, notamment non dilutives, se développent parmi les start-ups pour faire face à la baisse des valorisations

Les aides à l’innovation

 

Les aides à l'innovation se résument essentiellement à des crédits d'impôt. Elles sont mises en place pour récompenser l'innovation au sein des entreprises et représentent une solide option de financement, particulièrement à la fin de la phase de démarrage, après que les investisseurs aient initialement injecté des fonds pour la création de l'entreprise.

 

Elles vous seront notamment d’une grande aide en cas de levée de fonds puisqu’elles vous permettront d’actionner un levier conséquent sur le cash de vos investisseurs. Une trésorerie plus importante de votre côté signifie également moins de dilution des parts, et en fin de compte, une meilleure protection de vos objectifs. Ce type de financement doit donc être considéré comme une source de financement à long terme, étroitement liée aux investissements en recherche et développement.

 

Le Crédit d’Impôt Recherche (CIR)

 

Le CIR représente une mesure fiscale mise en place pour favoriser la recherche et le développement au sein des entreprises, et il est proposé par le Ministère de la Recherche. Son objectif est de réduire l'impôt sur les bénéfices (IS ou IR) en permettant à l'entreprise de déduire une partie de ses dépenses de R&D.

 

Aucune condition de taille, de date de création ou de structure juridique n'est requise pour être éligible au CIR. Cependant, les dépenses doivent être engagées dans l'espace économique européen et être liées à des activités de recherche, telles que la conception de prototypes, l'embauche de personnel de recherche, la sous-traitance de la recherche ou les coûts liés aux brevets.

 

Le Crédit d’Impôt Innovation (CII)

 

Le CII est un crédit d'impôt lancé par le Ministère de la Recherche pour soutenir les PME innovantes en complément du CIR. Il vise à encourager les dépenses liées à l'innovation au sein de ces PME. Cette aide est spécifiquement destinée aux PME innovantes qui comptent moins de 250 employés et dont le chiffre d'affaires est inférieur à 50 M€.

 

Pour être éligible au CII, les dépenses de R&D doivent différer de celles du CIR. Ces dépenses concernent généralement la conception de prototypes ou la mise en place d'installations pilotes pour de nouveaux produits.

 

Les prêts de la BPI

 

La moitié de vos investissements sont couverts par les aides à l'innovation, mais il reste toujours 50 % à financer. Que faire ? Une option de financement parfois négligée mais très avantageuse est les prêts proposés par la Banque Publique d'Investissement (BPI).

 

La BPI constitue une source de financement particulièrement intéressante en raison de la diversité des prêts qu'elle propose et de leur complémentarité. En complétant votre financement en fin de phase de démarrage avec les prêts de la BPI, vous pouvez développer votre entreprise en toute confiance en préservant votre trésorerie et en ayant un contrôle total sur vos actifs.

 

Les prêts bancaire

 

Une fois la période d’amorçage achevée, il est impératif de rechercher des sources de financement supplémentaires en vue d'atteindre les objectifs nécessaires pour réussir une série A. Cependant, quelles sont les solutions de financement à privilégier à ce stade ? Est-il possible de progresser sans subir une dilution importante de vos parts dans l'entreprise ? Existe-t-il des financements complémentaires permettant de créer des situations avantageuses ? Oui, grâce au crédit bancaire !

 

Bien que les PMEs aient souvent été réticentes aux relations bancaires en raison de l'écart temporel entre les besoins des entrepreneurs et le rythme des institutions bancaires, ces dernières ont évolué. Connues pour leur approche rigoureuse et formelle, les banques adoptent aujourd'hui une attitude plus souple et informelle. 

 

Confiance, transparence et innovation sont devenues leurs principaux atouts grâce à l'approche du "financement relationnel". Par conséquent, le recours au crédit bancaire est une option à envisager si vous souhaitez conserver le contrôle de votre PME.

 

Le crédit bancaire est principalement destiné à couvrir des besoins à moyen ou long terme. De plus, les conditions de financement sont généralement plus avantageuses dans ce contexte, car le remboursement s'étale sur plusieurs années, et il est possible de bénéficier d'un différé de plusieurs mois (souvent 6 mois).

 

D’autre part, il est important de noter que le financement immédiat de besoins en liquidités par le biais du crédit bancaire peut être complexe, car le processus d'obtention est long et exigeant. Bien que les banques s'efforcent de mieux comprendre les modèles des start-ups, leur manque d'actifs tangibles et leur caractère récent les rendent plus prudentes. Par conséquent, il est essentiel de s'y prendre à l'avance, ce qui rend ce modèle moins attrayant pour financer des besoins à court terme.

 

L’affacturage

 

Bien que les montants de financement obtenus par le biais de crédits bancaires soient significatifs, il est possible d'enrichir votre gamme de financements pour assurer votre croissance. Ces dernières années, des alternatives aux emprunts bancaires ont émergé, offrant la possibilité de financer votre entreprise sans dilution : l'affacturage.

 

Cette solution de financement peut vous aider à assurer la solvabilité de vos clients finaux et à assurer votre période de bridge tout en pérennisant votre trésorerie en réduisant l’impact de vos délais de paiement.

 

L'affacturage est une méthode de financement et de gestion de créances utilisée par les entreprises. Elle consiste à obtenir un financement anticipé en externalisant la gestion de ces créances à un établissement de crédit spécialisé. Ce partenaire financier achète les créances de l'entreprise et prend en charge le risque de solvabilité des clients finaux.

 

Très avantageux, ce financement vous permettra de recevoir directement des liquidités par la cession de vos factures non échues. Il permet également de réduire les coûts liés à la collecte des paiements et de libérer du temps normalement consacré au recouvrement des créances, soulageant ainsi les équipes administratives et leur permettant de se concentrer sur la croissance de l'entreprise.

 

Le Revenue Based Financing

 

Revenue Based Financing : un financement basé sur vos revenus

 

Ce financement novateur a pour objectif d'accélérer la croissance de l'entreprise en réalisant des investissements à rendement rapide, tels que : 

  • le recrutement
  • les campagnes d'acquisition 
  • le développement du produit

 

De plus, il constitue une excellente source de financement pour les besoins en fonds de roulement (BFR), dont la durée maximale est d'un an. Pourquoi s'endetter sur le long terme et supporter les coûts qui en découlent lorsque l'on peut financer ces besoins à court terme de manière plus efficace ?

 

Karmen, acteur du RBF en France, offre aux entreprises digitales un accès instantané à un capital de croissance, débloqué en seulement 48 heures, pour financer leurs dépenses liées à la croissance, telles que l'acquisition, le marketing, le recrutement et bien plus encore.

 

Ce financement est particulièrement pertinent car il offre la rapidité et l'efficacité maximales. L'analyse prend seulement 3 à 5 jours, et les fonds sont débloqués en 48 heures. De plus, les modèles d'évaluation, data-driven, sont intégrés aux outils bancaire et aux logiciels de comptabilité grâce à l'open banking. Cela permet d'obtenir une vision plus complète et adaptée de la santé financière d'une entreprise par rapport aux banques et aux acteurs traditionnels.

 

Le produit lui-même est également conçu en tenant compte des besoins des PMEs digitales. Le remboursement peut être effectué de deux manières : 

  • avec des mensualités fixes pour les entreprises dont les revenus sont stables dans le temps
  • au prorata des revenus pour celles dont l'activité est plus saisonnière. 

 

En outre, oubliez les taux d'intérêt basés sur le montant restant dû, les garanties personnelles, les frais de remboursement anticipé et toute la bureaucratie associée. 

 

L'analyse se concentre uniquement sur l'entreprise en évaluant ses flux de trésorerie passés et prévisionnels, et le coût du financement se résume à une simple commission, simplifiant ainsi la comptabilisation.

 

En résumé, le RBF est un véritable accélérateur de croissance spécialement adapté aux PMEs digitales. Grâce à l'open banking et à des modèles d'analyse adaptés, il s'avère bien plus efficace et rapide que les solutions traditionnelles. Ses modalités simples et flexibles, ainsi que sa disponibilité croissante en termes de financement, lui permettent désormais de répondre à tous les besoins des PMEs digitales.

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