Comptabilité

Tout savoir sur le compte de résultat différentiel

Yannick Agbohoun

Yannick Agbohoun

Responsable Comptable

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Le compte de résultat différentiel est un tableau financier essentiel au contrôle de gestion (CDG). Il est utilisé pour analyser finement les activités d’une entreprise. Il permet de déterminer la marge réalisée sur les charges variables. Ce tableau financier sert de base pour calculer le seuil de rentabilité et d’autres indicateurs très suivis par les dirigeants. Dans le cadre du lancement d’une activité, il peut servir à élaborer le prévisionnel financier d’un business plan. Définition, utilité, construction, indicateurs clés… Mooncard vous dit tout sur le compte de résultat différentiel.

Sommaire

Un compte de résultat différentiel, c’est quoi ?

 

 

Le compte de résultat différentiel est présenté au sein d’un tableau à 3 colonnes et à 6 lignes. À toutes les étapes de la vente de marchandises ou de la production de biens, il : 

  • Fait ressortir les coûts variables imputables à l’opération ;
  • Calcule le résultat, en faisant ressortir les marges sur charges fonctionnelles ;
  • Précise dans quelle mesure la marge sur charges variables couvre les charges fixes ;
  • Évalue la part de richesse générée par l’activité.

 

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Bon à savoir

Quelle différence entre le compte de résultat différentiel et le compte de résultat prévisionnel ?

Le compte de résultat différentiel est essentiellement construit pour obtenir des indicateurs clés, comme le seuil de rentabilité (en CA) ou le point mort (en nombre de jours). Le compte de résultat prévisionnel joue un rôle plus large. En règle générale, il présente les charges et produits estimés d’une société, sur 3 exercices comptables. Il fait partie des documents à intégrer au sein du business plan. 

 

Quel est le rôle du compte de résultat différentiel ?

 

Le principal intérêt du compte de résultat est de permettre de calculer la marge que va générer l’entreprise sur ses charges opérationnelles. Autrement dit, les charges variables supportées, proportionnelles à son niveau d’activité. L’excédent sert à financer les coûts structurels ou charges fixes. Leur montant ne diffère pas suivant le niveau d’activité de l’entreprise. Si elle est positive, la différence entre la marge sur coûts variables et les charges fixes permet à l’entreprise de dégager un bénéfice.

 

Le compte de résultat différentiel fait partie des outils de gestion prévisionnels à disposition des dirigeants. Il est employé pour évaluer la participation de chaque produit à l’absorption des coûts fixes. 

 

Ce tableau permet de mettre en lumière certaines responsabilités. En effet, le personnel « opérationnel » est responsable de l’évolution des charges variables, et non de celle des coûts fixes.

 

Il mesure la contribution de chacun des produits, biens ou services au résultat de l’entreprise. Les activités jugées non rentables peuvent être stoppées plus facilement. À l’inverse, celles qui démontrent une excellente rentabilité peuvent être encouragées. 

 

Le compte de résultat différentiel identifie le niveau d’activité minimum à atteindre pour couvrir les charges fixes, non liées à l’activité. Enfin, il sert de base à la réalisation de prévisions financières, basées sur ces données. 

 

 

Comment faire un compte de résultat différentiel ?

 

 

Pour construire un compte de résultat différentiel, il faut deux éléments : 

 

Dans un premier temps, il convient de ventiler l’ensemble des postes de coûts entre les charges fixes et variables. Dans le tableau d’affectation, vous pouvez indiquer, pour chaque poste de dépense : 

  • Le n° de compte ;
  • Le libellé du compte ;
  • Le solde ;
  • La ventilation, avec 3 colonnes : charges variables, charges fixes, total des charges affectées.

 

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Comment se présente le compte de résultat différentiel ?

 

 

Le compte de résultat différentiel n’a pas la même présentation qu’un compte de résultat professionnel. Il se présente comme suit : 

 

Poste Montant % du chiffre d’affaires (CA)
Chiffre d’affaires - -
Charges variables - -
Marge sur coûts variables - -
Coûts fixes - -
Résultat net de l’entreprise - -

 

  • Le chiffre d’affaires de l’entreprise

 

Le chiffre d’affaires, c’est tout simplement la somme des rentrées d’argent en lien avec l’activité de l’entreprise. Les produits d’exploitation correspondent à l’argent généré par la société, avant de prélever les différentes charges : fixes, variables, impôts, taxes, etc.

 

Pour calculer le CA, il suffit d’additionner les recettes comptabilisées par l’entreprise. Il est aussi possible de multiplier la quantité de produits ou services vendus par le prix unitaire.

 

Le chiffre d’affaires peut être calculé de manière prévisionnelle. Par exemple, en multipliant la moyenne des dépenses des anciens clients par le nombre de clients espérés dans le futur.

 

  • Les coûts variables

 

La principale difficulté pour faire un compte de résultat différentiel, c’est de parvenir à distinguer les charges fixes et variables. Les coûts variables ne sont pas seulement représentés par les acquisitions de marchandises ou de matières premières. Dans certains cas, ils peuvent inclure les frais de déplacement, les consommations d’énergie nécessaires pour fabriquer les produits ou les frais bancaires. 

 

Certains coûts peuvent être en même temps fixes et variables. On dit qu’ils sont mixtes ou semi-variables. Il est alors nécessaire de les éclater, suivant leur nature. Par exemple, le salaire d’un commercial, composé d’une partie fixe et de commission, variant en fonction du CA généré.

 

Plus l’activité de la société est élevée, plus les coûts variables s’accroissent (en montant et en nombre). Par conséquent, il est important de les comptabiliser et de calculer la marge sur coûts variables.

 

  • La marge sur charges variables

 

Commerce, artisanat, industrie, restaurant… Dans tous les secteurs d’activité, le calcul des marges sur charges variables est capital. Il représente le principal moyen de financer une organisation et ses coûts fixes. Pour calculer la marge, il suffit, pour chacun des produits, de retrancher du CA généré les charges fonctionnelles associées : 

 

Marge sur coûts variables = Chiffre d’affaires - charges variables.

 

Ensuite, vous devez additionner l’ensemble des marges sur coûts variables. On obtient alors la marge sur coûts variables globale.

 

  • Les coûts fixes

 

Les coûts fixes sont des dépenses anticipables, ne variant pas d’un mois sur l’autre. Il s’agit du loyer, du remboursement d’un emprunt, des frais d’entretien, etc. Ces coûts sont supportés par la société, peu importe son volume d’activité. En fonction du contexte de l’entreprise, d’autres charges peuvent être considérées comme fixes : système d’alarme intrusion pour un entrepôt, abonnement à des logiciels métier, etc. 

 

  • Le résultat net de l’entreprise

 

Le résultat net représente le bénéfice généré par l’entreprise au cours d’un exercice donné. Il se calcule soit en partant du CA, soit de la marge sur charges variables : 

  • À partir du chiffre d’affaires de l’entreprise : résultat net = chiffre d’affaires - charges fonctionnelles - charges structurelles.
  • À partir de la marge sur charges variables : résultat net = marge sur charges variables - coûts structurels.

 

Si la marge sur charges variables est trop basse pour couvrir les coûts structurels, le résultat net est négatif. Un résultat d’exercice négatif se distingue par une absence de bénéfice. 

 

 

Quels indicateurs pertinents calculer à partir d’un compte de résultat différentiel ?

 

 

Les données inscrites dans le compte de résultat différentiel peuvent être analysées grâce à des indicateurs financiers précis

 

 

Le seuil de rentabilité

 

 

Le seuil de rentabilité, c’est le CA minimal à générer pour que l’entreprise puisse couvrir l’intégralité de ses charges (fixes/variables). Si elle veut commencer à être rentable et dégager un bénéfice, elle doit à tout prix l’atteindre. Si le chiffre d’affaires généré par l’activité ne dépasse pas le seuil de rentabilité, la société engrange une perte.

 

Il se calcule de la manière suivante : 

 

Seuil de rentabilité = coûts structurels / taux de marge sur coûts variables. Le taux de marge sur coûts variables, c’est la marge sur charges fonctionnelles divisée par le CA HT de l’entreprise. Le résultat doit être multiplié par 100.

 

Le seuil de rentabilité est un indicateur financier utile pour effectuer des prévisions. En connaissant le niveau d’activité qu’il faut au minimum atteindre pour être rentable, les dirigeants peuvent prendre des décisions éclairées pour le futur. En revanche, il ne faut pas oublier que le seuil de rentabilité évolue suivant les coûts variables. Ainsi, si l’activité se porte bien et s’accroît, il risque d’être revu à la hausse.

 

 

Le point mort

 

 

Le point mort est un outil d’aide à la décision proche du seuil de rentabilité. Au lieu d’être exprimé en termes de CA, cet indicateur financier est exprimé en jours de production. Le point mort représente le nombre de jours d’exploitation nécessaires à l’entreprise pour qu’elle puisse atteindre son seuil de rentabilité. Plus il est faible, moins il faudra de temps à l’entreprise pour être rentable. 

 

Le calcul du point mort est le suivant : seuil de rentabilité / (chiffre d’affaires / 365). 

 

 

La marge de sécurité

 

 

La marge de sécurité n’est pas indispensable pour permettre à l’entreprise de régler ses charges. Elle peut être employée pour faire face à des dépenses imprévues. Pour la calculer, il faut, au préalable, avoir déterminé le seuil et rentabilité et le CA : 

 

Marge de sécurité = chiffre d’affaires - seuil de rentabilité.

 

Calcul du seuil de rentabilité, réalisation de prévisions, interprétation du point mort… Pour pouvoir analyser en profondeur votre compte de résultat, vous devez être dégagé des tâches chronophages à faible valeur ajoutée. Des solutions existent pour libérer du temps, aussi bien pour les collaborateurs que pour les équipes comptables…

 

La solution Mooncard met fin à la gestion manuelle des notes de frais. Elle libère du temps aux salariés, mais aussi aux membres de l’équipe finance. Plus besoin de se préoccuper de réunir les justificatifs pour faire valider les notes de frais. Une fois leurs dépenses réglées, les informations sur le paiement sont utilisées pour préremplir les notes de frais. Il suffit ensuite de les vérifier, puis de valider.

 

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Yannick Agbohoun

Yannick Agbohoun

Actuellement Responsable Comptable chez Mooncard, Yannick Agbohoun a été l’un des premiers employés de cette entreprise. Il possède une grande expertise dans la gestion de défis complexes en matière de comptabilité et de finance.