En 2024, en France, le dynamisme entrepreneurial se confirme avec un record de 1 111 200 nouvelles entreprises créées. Il enregistre ainsi une hausse de +6 % après une légère contraction en 2023. Ce regain d’activité reflète une confiance renouvelée dans l’économie française.
Dans ce contexte compétitif, nombreux sont les professionnels du secteur Finance et Comptabilité des PME et ETI qui se lancent dans l’aventure de la création de leur cabinet d’expertise-comptable. Devenir expert-comptable, c’est endosser le rôle de partenaire stratégique des dirigeants, en les accompagnant dans la gestion financière. La profession, encadrée par une réglementation stricte, est régulée par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables (CSOEC), qui, conformément à la loi Pacte de mai 2019, incite les diplômés à adhérer à l’Ordre. Cette évolution réglementaire accompagne les transformations de la profession comptable.
Porter le titre d’expert-comptable n’est pas anodin. L’ordonnance du 19 septembre 1945 crée l’institution de l’ordre des experts-comptables et réglemente le titre ainsi que la profession d’expert-comptable. Ouvrir un cabinet d’expertise comptable c’est exercer une profession libérale ; vous aurez le statut de travailleur indépendant. Les clients qui viennent vous voir recherchent une expertise. Figurer dans le Tableau de l’OEC est un gage de qualité et de qualification, tout comme votre diplôme a pour fonction de rassurer vos clients sur votre expertise. Le diplôme d’expert-comptable est le plus haut qui puisse être obtenu après 8 ans d’études.
Plusieurs choix s’offrent à celui ou celle qui souhaitent ouvrir un cabinet d’expertise-comptable :
Un nouveau statut, hybride, entre le salarié et l’indépendant, a vu jour depuis quelques années : le portage salarial. En quoi ça consiste ? Le portage salarial repose sur le principe de mise en relation : la société de portage va mettre en relation le consultant « porté » - i.e. vous, si vous choisissez ce mode d’entrée - et les clients professionnels présents sur son réseau.
Ce qui change c’est que c’est cette même société de portage qui s’occupe intégralement de votre comptabilité et de vos démarches administratives ; le service est payant. En tant que consultant « porté » vous avez le statut de salarié. Vous percevrez ainsi une rémunération équivalente au chiffre d’affaires que vous avez fait auprès des différentes sociétés clientes auquel vous soustrairez bien sûr les cotisations sociales et les frais de gestion de la société de portage.
Le portage salarial est souvent utilisé par les consultants en devenir comme une première étape de validation de leur activité avant d’immatriculer leur propre entreprise de conseils.
Découvrez le parcours à suivre, il vise le choix d’un statut juridique, l’étude de marché, un business plan et différentes démarches à réaliser. Suivez le guide !
Avant toute chose, définissez la forme juridique la mieux adaptée à vos ambitions. Vous pouvez opter pour une Entreprise Individuelle (EI), une EURL, une SASU ou une SARL, en fonction du nombre d’associés et du régime social que vous souhaitez adopter.
Analysez l’environnement local, identifiez la demande, étudiez vos concurrents et déterminez votre marché cible. Cette étape vous permettra de mieux positionner votre offre.
Concrétisez votre projet en détaillant les prévisions financières, les investissements à réaliser et la stratégie commerciale. Le business plan est l’outil clé qui vous guidera dans vos choix et facilitera l’obtention de financements.
Rassemblez les documents requis, préparez votre dossier et effectuez l’immatriculation auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) correspondant.
Pour les professions libérales, cela se fait généralement auprès de l’URSSAF. Veillez à respecter scrupuleusement les délais et formalités afin de sécuriser votre lancement.
Choisissez un emplacement stratégique pour votre cabinet et aménagez un espace professionnel adapté à l’accueil de vos clients. L’emplacement et la qualité de vos locaux influent directement sur l’image de votre cabinet et sur la relation de confiance avec votre clientèle.
Une fois l’ensemble des formalités administratives et opérationnelles finalisées, lancez votre campagne marketing pour attirer votre première clientèle. Développez votre visibilité en ligne et hors ligne afin de positionner efficacement votre cabinet sur le marché.
Le choix peut se faire en fonction de votre géo-localisation : dans le cas où vous êtes dans une ville à faible affluence, il est préférable d’être un cabinet d’expertise comptable généraliste pour diversifier les portefeuilles de clients. A l’inverse, si vous êtes dans une grande ville, la spécialisation dans un domaine d’expertise peut être une bonne option pour gagner rapidement une clientèle et passer outre les filets de la concurrence sur le marché.
De toutes manières, une étude de marché préalable doit être menée afin d’avoir un regard 360° sur l’environnement dans lequel votre cabinet va s’implanter :
Puis réaliser le business plan et un plan financier.
L’ouverture d’un cabinet implique un investissement financier bien planifié. Voici quelques postes de dépense à prévoir :
Ces investissements sont incontournables pour vous démarquer et attirer vos premiers clients.
Les formalités administratives varient en fonction du choix du statut juridique. Dans la mesure où la création d'un cabinet comptable revêt le statut identique à une création de société classique, cette dernière est donc régie par les mêmes modalités qu’une entreprise classique.
Le choix de la forme juridique dépend principalement du nombre de vos associés. Pour vos débuts, les formes juridiques de société les plus adaptées à votre activité sont la société à responsabilité limitée (SARL), la société par actions simplifiées (SAS) ou l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) parmi tous les autres statuts juridiques possibles pour des raisons fiscales dans la mesure où les coûts liés à l’exercice de votre activité est assez élevé (logiciel de comptabilité, de paie, loyer, cotisations sociales, …).
Pour en savoir plus sur les statuts juridiques, on vous renvoie au site officiel de l'administration française.
En fonction du statut juridique choisi, votre entreprise relèvera d’un des deux régimes suivants :
Pour le dirigeant du cabinet, le régime social auquel il est affilié varie en fonction du statut juridique choisi pour l’entreprise - et inversement, le choix du régime social peut conduire au choix du statut juridique du cabinet. En France, il existe deux régimes assurant la sécurité sociale des chefs d'entreprise :
Le choix doit être fait en considérant l’impact du régime social choisi sur les cotisations sociales. Par exemple, pour un même revenu net, les cotisations sociales sur le salaire d’un dirigeant qui serait affilié au régime général de la sécurité sociale sont 2 fois plus importantes que s’il avait été affilié au régime des travailleurs indépendants. Cet écart de coûts doit être relativisé dans la mesure où il est très probable qu’en choisissant le régime d’affiliation au régime général de la sécurité sociale vous souscriviez à des contrats d’assurance complémentaires afin de bonifier votre protection sociale - ce que vous n’auriez pas fait si vous aviez choisi l’affiliation au régime des travailleurs indépendants.
Une idée reçue persiste dans l'univers professionnel : le régime social des indépendants serait moins coûteux que le régime général de la sécurité sociale pour les dirigeants ayant le statut d'assimilés-salariés et offrirait donc une protection de plus faible qualité. Aujourd'hui, les différences en termes de protection sont quasi nulles, mais les prix continuent de refléter une nette division. Attention, il faut préciser que la protection sociale offerte par une affiliation au régime général de la Sécurité sociale reste dans les faits légèrement supérieure puisqu'elle couvre les risques d'accidents du travail et d'invalidité, de maladies professionnelles avec une assurance chômage.
Afin de concrétiser la création de votre cabinet d’un point de vue juridique, il vous faudra l’immatriculer auprès de votre CFE (Centre de formalité des entreprises). Le CFE auquel vous devez vous rendre dépend du secteur d’activité de votre entreprise, peu importe le statut juridique de cette dernière. Cependant, pour le cas qui nous intéresse, dans la mesure où ouvrir un cabinet d’expertise-comptable équivaut à exercer une profession libérale - tout comme les sociétés civiles, les agents commerciaux et groupements d’intérêt économique -, vous êtes directement rattaché(e) à l'URSSAF.
Un tableau récapitulatif des CFE en fonction du secteur d’activité :
Critère de comparaison | Comptabilité générale | Comptabilité analytique |
---|---|---|
Statut légal | Obligatoire pour la majorité des entreprises | Facultative |
Champs d'atudes | Global | Détaillé et spécifique (produit, service, projet...) |
Classification des charges comptables | Par nature | Par destination |
Réglementation | Méthodologie stricte définie dans le plan comptable général | Souple et adaptable aux spécificités de l’entreprise |
Temporalité | Dernier exercice comptable Décrit un état passé |
Variable Peut-être prospective |
Pour plus d’informations, on vous renvoie directement sur la page de l’Urssaf qui répertorie tous les CFE en fonction de toutes les activités.
Souvent perçues comme complexes, elles constituent la base de la crédibilité et de la légalité de votre cabinet. Voici les points essentiels :
La profession d’expert-comptable exige un parcours académique rigoureux. Il débute par l’obtention du DCG (Bac +3), suivi du DSCG (Bac +5), et se conclut par le Diplôme d’Expertise Comptable (DEC) après environ 8 années d’études. Ces diplômes procurent une solide expertise et crédibilisent votre cabinet.
Après le DSCG, un stage de 3 ans en cabinet est obligatoire. Il permet d’acquérir l’expérience nécessaire. Une fois le DEC validé, vous devez vous inscrire au Tableau de l’Ordre des experts-comptables, prêter serment et respecter les obligations déontologiques en vigueur.
Une fois les bases administratives et financières posées, la croissance de votre cabinet passe par une stratégie commerciale pro-active : investissez dans le référencement naturel (SEO) et la publicité sur les réseaux sociaux pour améliorer votre visibilité en ligne.
Ensuite, participez à des événements, salons et webinaires pour rencontrer des partenaires potentiels et élargir votre réseau.
Enfin, proposez des conseils en gestion, des audits personnalisés et des solutions d’accompagnement à la digitalisation. Ces services permettent de fidéliser votre clientèle et de créer une relation de confiance durable.
Il est important d’équiper le cabinet avec les bons outils que ce soit pour l’image, la notoriété ou la productivité du cabinet. Utilisez des CRM et des outils de collaboration en ligne pour améliorer la communication avec vos clients et optimiser la gestion de vos dossiers. Ensuite, investissez dans des logiciels sécurisés et des protocoles de sauvegarde pour protéger les informations sensibles de vos clients.
À l’ère du numérique, nous attendons des experts-comptables qu’ils deviennent de véritables business partners et cet enjeu, Mooncard l’a bien compris ; c’est pourquoi nous nous sommes alliés avec le ComptaLab afin de vous proposer, experts-comptables, un kit de solutions innovantes et complémentaires pour accompagner votre cabinet dans la transformation numérique.
Les notes de frais sont des tâches administratives peu productives et pourtant chaque salarié passe au moins 30 minutes pour les compléter : remplissage et attache du justificatif papier. Ce qui revient en moyenne à 2-3 jours sur le mois, soit 24 - 36 jours sur l’année. Mooncard s’occupe de cette corvée grâce à sa carte de paiement professionnelle couplée à un logiciel SaaS qui permet d’automatiser tout le traitement des notes de frais, depuis la dépense jusqu’aux écritures comptables associées. Les notes de frais ne méritent pas que vos collaborateurs passent plus de temps dessus. Les notes de frais ne méritent pas que vous passiez du temps à relancer constamment les justificatifs manquants. Mooncard s’occupe de tout.
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