Vous cherchez à améliorer la gestion de vos créances clients et optimiser vos flux de trésorerie ? Le DSO, ou Days Sales Outstanding, est un indicateur clé pour y parvenir. En 2023, selon une enquête d'Allianz Trade1, le DSO moyen des entreprises a atteint 59 jours, marquant une hausse de 3 jours par rapport à l'année précédente. Ce chiffre représente le délai moyen de paiement des clients. Il est capital pour les directeurs financiers et les professionnels de la comptabilité. Un DSO élevé révèle des problèmes de liquidités, tandis qu'un DSO maîtrisé est synonyme de bonne santé financière. Découvrez dans ce guide ce qu'est le DSO, comment le calculer, et quelles stratégies mettre en place pour l'optimiser.
Un DSO bien maîtrisé permet de garantir un flux de trésorerie stable et cela s’avère essentiel pour financer les opérations courantes, investir dans de nouveaux projets, ou encore répondre aux obligations financières de l'entreprise. En cas de difficulté à maintenir ce flux, les entreprises peuvent avoir recours à une convention de trésorerie. C’est un accord entre la société et ses partenaires financiers pour mieux gérer les liquidités. À l'inverse, un DSO élevé indique des retards de paiement de la part des clients, ce qui peut engendrer des problèmes de liquidités.
À noter
L'objectif est de réduire les délais d'encaissement des créances pour optimiser le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) et optimiser ainsi la gestion du capital de l'entreprise. Un bon DSO s’accompagne souvent d’un plan de trésorerie, qui permet de prévoir les flux financiers et d'ajuster les stratégies en conséquence. D’où les atouts d’un DSO peu élevé :
Le saviez-vous ?
Le BFR s'appuie également sur deux autres indicateurs : le DIO (Days Inventories Outstanding), qui mesure le nombre de jours qu'un produit reste en stock, et le DPO (Days Payable Outstanding), qui indique le délai moyen de paiement des fournisseurs.
Rien de mieux qu’une mise en pratique après la théorie pour comprendre ce concept. Découvrez les deux formules de calculs et deux exemples concrets.
Le DSO se calcule en divisant le total des créances clients par le chiffre d'affaires total sur une période donnée, puis en multipliant le résultat par le nombre de jours de cette période.
Formule
DSO = (Créances clients / Chiffre d'affaires) x Nombre de jours de la période
Étapes détaillées pour le calcul
Voici un exemple concret de calcul du DSO :
DSO = (150 000 / 300 000) x 90 = 45 jours
Cela signifie que l'entreprise met en moyenne 45 jours à encaisser le paiement de ses factures.
Le DSO calculé par la méthode Roll, ou Count Back, présente l’avantage de mieux prendre en compte les variations saisonnières du chiffre d’affaires, contrairement à la méthode comptable classique qui ignore ces fluctuations.
Par exemple, une société ayant un encours de 10 000 € au 1er avril et un chiffre d'affaires de 5 400 € en avril, 3 600 € en mai, et 4 400 € en juin, obtiendrait un DSO de 68 jours en utilisant cette méthode. Cette approche cumule les jours pour chaque mois jusqu'à ce que l’encours soit épuisé, ce qui délivre ainsi une vue plus dynamique, mais qui complexifie la distinction entre les encours courants et exigibles.
Bon à savoir
L'encours client désigne le total des créances dues à l'entreprise par ses clients à un instant précis. Il comprend les factures émises mais non encore payées.
Réduire le DSO est un objectif clé pour de nombreuses entreprises et il peut être influencé par des délais de paiement consentis ou subis. Pour suivre efficacement l’impact de ces stratégies, l’utilisation d’un tableau de trésorerie est judicieuse, car il permet de visualiser les flux de trésorerie à court terme et d’anticiper les besoins de liquidités. Voici quelques stratégies pour y parvenir.
Ils sont établis dans les conditions générales de vente, respectant la loi Hamon3, qui impose un délai maximum de 60 jours ou 45 jours fin de mois. Les conditions de paiement sont souvent négociées selon les stratégies commerciales et les pratiques du pays. Si vous accordez des délais plus longs à la demande du client, vous devez recevoir une contrepartie, telle qu'une réduction de prix ou un volume d'achat plus important, pour compenser l'impact sur votre trésorerie.
Ces écarts peuvent provenir d'anomalies dues au client ou à des dysfonctionnements internes. Pour les éviter, mettez en place des relances préventives, surtout pour les clients ayant des antécédents de retard. Un processus de gestion des litiges est également recommandé, car de nombreuses entreprises n'ont pas de procédure efficace en place. En dernier recours, les agences de recouvrement peuvent être utilisées, bien qu'elles soient coûteuses.
L'assurance-crédit est une option pour se protéger contre les impayés, moyennant une prime d'assurance. Le crédit documentaire est utile pour les transactions avec des pays à risque, et l'affacturage permet de céder des créances et d’obtenir ainsi des liquidités plus rapidement.
Enfin, pour améliorer la trésorerie, l'entreprise peut allonger les délais de paiement fournisseurs ou optimiser la gestion des stocks, ce qui réduit ainsi l'écart entre les décaissements et les encaissements.
Le DSO diffère considérablement selon les secteurs d'activité. Par exemple, dans le commerce de détail, où les clients paient généralement en espèces ou par carte, le DSO est plus bas. À l'inverse, dans la construction, où les projets sont souvent financés sur plusieurs mois, le DSO est plus élevé.
Secteur | DSO Moyen en Jours |
---|---|
Commerce de détail | 25 |
Construction | 74 |
Industrie | 45 |
Services | 60 |
Santé | 40 |
Le DSO (Days Sales Outstanding) mesure le délai moyen de recouvrement des créances, c'est-à-dire le temps qu'il faut à une entreprise pour encaisser les paiements après une vente.
En revanche, le DPO (Days Payable Outstanding) évalue le délai moyen de paiement des fournisseurs, soit le temps que met l'entreprise à régler ses dettes après réception des marchandises ou services. Un DSO élevé signale des problèmes de recouvrement, tandis qu'un DPO élevé évoque une gestion saine de la trésorerie. Comparer ces deux indicateurs apporte une compréhension de la gestion des flux de trésorerie de l'entreprise.
Pour éviter les pièges courants, restez vigilant et suivez de bonnes pratiques financières.
Cela ne vous paraît pas si probant, pourtant, retenez que les 4 erreurs suivantes nuisent à vos process !
C’est pourquoi, il convient d’y parer en appliquant une routine nécessaire et avec des outils adaptés :
En calculant régulièrement votre DSO et en mettant en place des stratégies pour l'optimiser, vous boostez la gestion de vos créances clients et vous garantissez la stabilité financière de votre entreprise.
Pour une gestion encore plus proactive de votre trésorerie, des outils comme Mooncard vous aident à automatiser le suivi des paiements, à réduire les délais de recouvrement, et à optimiser la gestion de vos flux financiers. Ne laissez pas votre DSO compromettre la santé financière de votre entreprise—prenez les mesures nécessaires dès aujourd'hui.
Consultez également notre autres articles sur la gestion de trésorerie :